Messiaen : Vingt regards sur l’enfant Jésus : IV Regard de la Vierge 

Les 20 regards sur l’Enfant Jesus sont une figuration musicale de la Crèche de Noël, avec certains regards portant sur les personnages, et d’autres sur les symboles spirituels de la Nativité.
Le Regard de la Vierge est une évocation du regard que porte la mère sur l’enfant né, un regard de tendresse, d’amour mais aussi par endroits un regard d’effroi, de folie et enfin un regard d’espérance et de ferveur. Des oiseaux viennent iriser ce tableau.

Olivier Messiaen est un compositeur majeur du 20eme siècle.
Son langage harmonique est modal, il est en cela dans le prolongement de Debussy et Ravel. Il a théorisé le premier les modes à transposition limitée, dont il utilise les 7 premiers.
En tant que musicien il était organiste, c’est sa seconde femme, Yvonne Loriod qui créera la majorité de ses œuvres pour piano.
Les caractéristiques principales de sa musique sont la couleur, la foi et les chants d’oiseaux

JBartok « Danses Populaires Roumaines » – Interprétation de Renaud Capuçon (violon) et Célia Oneto Bensaid (piano)

Les Six danses populaires roumaines, Sz. 56, BB 68, composées par Béla Bartók en 1915, sont une suite pour piano inspirée des mélodies folkloriques roumaines que le compositeur a collectées lors de ses recherches ethnomusicologiques. Chaque danse, brève et contrastée, reflète la richesse rythmique et modale de la tradition populaire, avec des accents vifs, des ornements typiques et des rythmes asymétriques. Cette œuvre illustre parfaitement l’art de Bartók : allier authenticité des sources et écriture moderne, offrant une musique colorée, énergique et profondément enracinée dans la culture rurale.

Béla Bartók (1881-1945) demeure l’une des figures majeures de la musique du XXᵉ siècle. Compositeur visionnaire, pianiste virtuose et ethnomusicologue passionné, il a consacré sa vie à recueillir et sublimer les mélodies populaires d’Europe centrale et orientale. Son œuvre, profondément enracinée dans la tradition, se distingue par l’audace harmonique, la richesse rythmique et l’usage raffiné des modes, créant un langage musical à la fois authentique et novateur. Parmi ses chefs-d’œuvre figurent le Concerto pour orchestre, le Mikrokosmos et les célèbres Danses populaires roumaines, qui témoignent de son génie et de son attachement à la culture populaire.

W. A. Mozart – Piano Sonata, 4 hands in C major, KV 521 – Interprétation Ingrid Haebler & Ludwig Hoffmann

Excellent pianiste dès son plus jeune âge Mozart rivalisait de talent avec sa soeur Maria Anna.Il composa de nombreuses oeuvres pour piano à quatre mains pour leur usage personnel.
C’est en mai 1787 qu’il composa la sonate Kv 521 en ut majeur. Elle est écrite en trois mouvements.
L’Allegro initial est très vif et énergique,l’écriture est presque orchestral.
L’Andante en fa majeur a un caractère idyllique général, sa partie centrale en ré mineur est plus dramatique.
Le Rondo final revient à la tonalité de do majeur,il est délicat et à le caractère d’un divertissement.
L’oeuvre lorsqu’on joue les reprises dure 25 minutes mais ces reprises peuvent être omises et la durée de la sonate diminuée.

Franz Schubert, IMPROMPTU op 90,2 – Interprétation Krystian Zimerman

Impromptu op 90 n°2 en mi bémol majeur, Franz Schubert (1797-1828).

Composé à la fin de sa vie à l’automne 1827, Schubert est au sommet de son art dans le domaine pianistique. Peu avant l’écriture de son très célèbre 2^ème trio pour piano et cordes en mi bémol majeur, le 2^ème impromptu témoigne d’une grande légèreté et fluidité qui explore une grande partie du registre du clavier. Sa forme n’est pas sans rappeler la forme lied A-B-A, celle qu’empruntera le compositeur pour écrire la plupart de ses 600 lieder. Après une première partie de gammes étincelantes ainsi qu’une série de modulations s’en suit un passage plus sombre et énergique en si mineur. La pièce se conclut sur ce même thème en si mineur alliant virtuosité et envolées lyriques.

Schubert – Moment Musical No. 4 in c-sharp minor – Interprétation Mitsuko Uchida

Moment musical op 94 n°4 en do# mineur, Franz Schubert (1797-1828)

Le Moment musical op 94 n°4 fait partie d’un ensemble de six pièces écrites entre 1823 et 1824. C’est sans doute la pièce la plus sombre des six et dotée d’une grande capacité expressive. De forme tripartite (A-B-A), le flux de doubles croches de la première section rend celle-ci agitée et dramatique. Rappelant le choral, la section centrale en ré bémol majeur (tonalité enharmonique et homonyme de do# mineur) est plus calme et chantante. Le génie pour le thématisme de Schubert s’illustre dans la Coda lorsqu’il nous rappelle en 2 mesures finales les 2 thèmes du morceau.

L’Ave Maria de Charles Gounod : Interprétation  Ainhoa Arteta

L’Ave Maria de Charles Gounod : une chanson sacrée devenue universelle 

Charles Gounod est un compositeur français né à Paris en 1818 et mort en 1893 à Saint-Cloud. Après avoir obtenu son baccalauréat en 1835, il décide de devenir musicien. À sa troisième tentative, il obtient le premier Grand Prix de Rome en 1839 et part ensuite pour l’Italie, où la Villa Médicis est dirigée par Ingres. Il envisage alors un temps de devenir prêtre. Sa vocation religieuse dure jusqu’en février 1848 où il est attiré par le monde de l’opéra. Il écrit dans ses mémoires qu’il lui serait impossible de vivre sans son art et, quittant l’habit pour lequel il n’était pas fait, il rentre dans le monde.​

En 1851, il réalise Sapho pour l’Opéra de Paris puis La Nonne sanglante en 1852 qui, malgré un accueil favorable, ne s’imposent pas. Le médecin malgré lui, au Théâtre Lyrique, rencontre un plus franc succès. Faust, créé au Théâtre Lyrique en 1859, lui apporte la renommée. La même année, il compose la Méditation sur le premier prélude de piano de Jean‑Sébastien Bach, qui devient la mélodie la plus célèbre de son temps, connue comme l’Ave Maria.​

Cette œuvre naît comme une improvisation sur le Prélude en do majeur n°1 du premier livre du Clavier bien tempéré de Bach, que le compositeur français avait joué au piano et que son futur beau‑père, le pianiste Pierre Zimmermann, a transcrit. L’Ave Maria est fréquemment utilisé dans les liturgies catholiques, servant de prière de protection et de bénédiction. Le texte latin de l’Ave Maria se compose de deux parties distinctes : la première est la salutation de l’ange Gabriel, et la deuxième est une prière de supplication.​

Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit, BWV 106: I. Sonatina  – Interprétation Takahashi Lehmann

György Kurtag,compositeur hongrois rend un hommage à Jean Sébastien Bach en transcrivant pour piano à quatre mains des Chorals extraits d’oeuvres pour choeur et orchestre. La profondeur du discours et la recherche polyphonique sont bien évidemment les caractéristiques de ces oeuvres de Bach mais la transcription qu’en fait Kurtag pour le piano apporte un éclairage différent et permet aux pianistes de mettre en valeur des oeuvres exceptionnelles.